Chardonnerets et Canaris

Autres Maladies, non Microbiennes

Hépatite.

C'est une maladie non virale à évolution lente, à peu près un mois. Il semblerait que des oiseaux de la volière ne contractent pas cette maladie, peut-être grâce à leur mouvement permanent, et aux diverses sources de nourriture qu'ils rencontrent.

Les oiseaux en cage sont plus susceptibles d'en souffrir. Cette affection est provoquée par une alimentation trop riche et trop peu d'exercice; c'est le phénomène du "foie gras", que l'on peut qualifier de cirrhose. Le foie devient trop gros et très fragile. En cage, l'apport régulier de choline et de méthionine, une nourriture équilibrée, permettent d'éviter l'hépatite.

L'abdomen de l'oiseau est gonflé, plutôt vers le dessous des côtes.

Le malade au début se met en boule de temps en temps, puis de plus en plus souvent. Il s'installe très fréquemment à sa gamelle, mais si on l'observe bien, il ne mange pas ou peu.

Si on remarque suffisamment tôt un comportement anormal (de temps en temps en boule, souvent à la mangeoire, etc.), on peut tenter de traiter:

  • Spécial Foie (Francodex en animalerie), tous les jours jusqu'à ce que l'oiseau soit guéri.
  • Ocecholine (Labo Viguié en pharmacie ou chez le vétérinaire), tous les jours jusqu'à ce que l'oiseau soit guéri. C'est le médicament que nous utilisons, il contient des minéraux en plus.

Nos oiseaux (cages et volières) prennent à peu près régulièrement de l'Ocecholine 2 jours par semaine.

 

Proventriculite.

Un petit Bec d'Argent avait été acheté pour son air misérable. Tout nu, sans une plume, il frissonnait dans un coin de cage en animalerie, sous l'œil indifférent des marchands d'oiseaux.

Mis au chaud, dans un confortable cage, il mangeait très peu, et a continué à dépérir. Rien n'a pu l'empêcher de mourir au bout d'une dizaine de jours.

Après son décès, nous voulions en connaître la cause. C'était une proventriculite. Le diagnostic se fait sans erreur possible: le proventricule contenait un mucus assez épais, qui était peuplé de très nombreuses bactéries vraiment énormes, en forme de baguettes. Elles sont visible même avec un microscope à faible grossissement.

Cette maladie évolue en à peu près 2 mois, pendant lesquels l'oiseau maigrit et finit par mourir. Il se met en boule de plus en plus fréquemment. Contrairement à l'hépatite, il n'est pas sans arrêt à la recherche de nourriture. Quand l'oiseau maigrit, il est tard pour soigner.

Selon certains ouvrages  la seule possibilité dans l'état actuel des connaissances de la proventriculite, c'est de prévenir ou de traiter très tôt :

  • Oceproven (Labo Viguié en pharmacie ou chez le vétérinaire). Donner en prévention, et tous les jours en curatif.
  • Le laboratoire Brunet fabrique et distribue un produit à base de ferments, OrniFlor. Il existe en poudre et en liquide (présenté en bombe). Bien que plutôt onéreux, le produit semble intéressant. Ils ont aussi une pâtée contenant un pourcentage de ces ferments. C'est ce que nous utilisons tous les jours, et de temps à autres en liquide, en alternance avec Ocecholine pour le foie.

On ne peut écarter l'hypothèse d'une origine virale de la proventriculite, et la mégabactérie présente serait un phénomène surajouté.

 

Les maladies à virus.

Nous n'avons pas su déceler les maladies virales, s'il y en a eu.

La plus connue est la variole du canari, pour laquelle il existe un vaccin.

La proventriculite est peut-être une conséquence possible d'une atteinte par virus qu'il reste à identifier

 

Rétention d'oeuf ou "mal de ponte".

Ce type d'accident ne s'est encore jamais produit chez nos femelles, qu'elles habitent la volière ou en cage.

L'oiseau est au sol, ou aplati sur un perchoir. Sa queue hoche au rythme de la respiration. Il faut agir rapidement.

Il y a des récidives et la mort peut résulter du choc subi par la malade

  • On peut garder la femelle malade à 30°C avec une hygrométrie élevée, de 1/2 heure à 2 heures et demi.
  • Il a été aussi préconisé d'infiltrer un peu d'huile dans le cloaque, et faire suivre d'un massage doux. Il faut garder l'oiseau au chaud. Cela ne peut être efficace que si l'oeuf est suffisamment bas et comme toute manipulation présente de risque de fracturer l'oeuf à l'intérieur du corps.
  • Solution plus efficace : application sur la muqueuse du cloaque d'une hormone (Ocytocine), en dilution de 8% à 10% . Ceci est effectué par un vétérinaire. Cette hormone étant un produit dangereux [ref: VADE-MECUM du VETERINAIRE], elle n'est pas en vente libre.
  • Autre traitement : anesthésie générale de la malade (par un vétérinaire). L'anesthésie fait disparaître le spasme qui retint l'oeuf. Là aussi aider à l'évacuation de l'oeuf. 

Un alimentation équilibrée, des minéraux en quantité suffisante, de l'exercice régulier pour les oiseaux, ainsi que l'absence de gros écarts de température sont peut-être des moyens de l'éviter.



02/01/2009
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Ces blogs de Nature pourraient vous intéresser

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 67 autres membres